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AccueilJournalNuméros parus en 2007N°62 - Octobre 2007 > DESOBEISSANCE CIVILE : REFUS DU FICHIER BASE-ELEVES

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DESOBEISSANCE CIVILE : REFUS DU FICHIER BASE-ELEVES



Sans même en avertir les parents, les écoles sont désormais sommées par les rectorats de fournir des données privées qui seront conservées durablement sur fichier électronique. L’objectif est de repérer les enfants issus de l’immigration et de contrôler le comportement des élèves en essayant de cerner les futurs délinquants (les enfants pas assez dans le moule social ou obéissants !) Si certaines associations comme la FCPE dénonce le manque de contrôle, d’autres forces comme la CNT et SUD rejettent en bloc ce fichier liberticide, dont l’utilisation peut rapidement déraper et qui est libre d’accès pour la police. Des actions se multiplient dans l’hexagone, notamment par la désobéissance civile et l’information des parents. La plus grande urgence réside dans l’utilisation des données afin d’expulser les enfants sans papiers et leur famille. D’autres problématiques existent à long terme : le contrôle et le suivi comportemental de la minorité de la population qui n’adhère pas aux valeurs libérales  ; l’utilisation de ce fichier à des objectifs de profilage commercial et ce, dès le plus jeune âge. Nos enfants fichés, on ne s’en fiche pas ! Ci-joint la lettre d’une directrice d’école maternelle qui refuse de trahir les idéaux de liberté et d’égalité :

" L’école maternelle de Lourde n’utilisera pas Base élèves. Par souci de préserver les libertés des enfants et de leurs parents, je refuse de me prêter et de me soumettre à ce fichage généralisé.

Savez-vous qu’IBM avait fourni à l’Allemagne nazie la technicité de fiches manuelles à trous qui a été utilisée pour répertorier les entrants dans les camps de concentration et d’extermination. De beaucoup d’entre eux, il ne resta très vite que ce bout de carton.

Ce rapprochement peut permettre de convaincre les indécis sur la nécessité de refuser Base élèves. On ne peut jamais prévoir ce que deviendra le travail de fonctionnaires zélés. Le préfet Papon avait signé l’autorisation à des trains de circuler. Il n’avait pas vérifié ce qui s’y transportait ? L’Histoire a pu vérifier que cela avait fort à voir avec les camps précédemment cités.

Je ne ferai pas partie de ceux qui tapoteront sur un clavier des informations qui serviront en bout de chaîne à indisposer ma conscience. Et si l’administration juge que mon attitude est à sanctionner, J’attendrai cette sanction avec honneur. "

Anne-Marie Pons, Directrice d’école et responsable de ses actes.


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