?page=sommaire
>Journal
>Numéros parus en 2005
>N°45 - Décembre 2005
> ÉMEUTES EN BANLIEUES Qui sème la misère, récolte la colère !
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
?page=archives |
ÉMEUTES EN BANLIEUES Qui sème la misère, récolte la colère !Précarité, pauvreté, violences policières... Les banlieues concentrent toutes les tares de la société, et tout le devenir du capitalisme qui ne laisse que des miettes avariées pour les surnuméraires. Dans ce cas-là, pourquoi ne pas précipiter la chute en incendiant les entrepôts des entreprises, les maternelles, les bagnoles... Comme les mutins des prisons brûlent leur matelas. Les réponses violentes et sporadiques aux violences permanentes de l’État et du capitalisme ne sont sans doute pas une bonne solution sur le long terme, mais qu’existe-t-il comme alternative pour s’exprimer ? Si les banlieues étaient restées trop calmes, ses habitants continueraient comme aujourd’hui de se faire exploiter dans les usines du flux tendu et de la précarisation, ou de se faire radier de l’assurance chômage... Perdu pour perdu, autant se révolter. La tranquillité ne paye pas sur le plan social et ce ne sont pas les bandes de djeunes furieux qui ont fixé ces règles. Raphaël Dossier réalisé collectivement par le réseau No Pasaran : Alf, Anthropos, Puck, Esbé, Xim, El Gégé, Nathalie, Christine et Totof de Lyon, Raf... Les nombreuses personnes qu’on oublie. Et les marseillais ! Marseille la débonnaire révoltée et ses cuites à la lotion après-rasage... Tous les textes n’ont pas pu passer. Nous reviendrons dans les prochains mois sur la question des banlieues en analysant notamment le racisme d’Etat qui décomplexe une partie de la population ainsi que des pistes de perspectives. Le Feu aux poudres...A Clichy sous Bois, Zyad et Bounna, 17 et 15 ans sont morts du harcèlement policier qui pourchasse les jeunes, multipliant les contrôles d’identité sans raison. Peu importe de savoir s’ils étaient ou non réellement poursuivis ; que des jeunes aient assez peur de la police pour être prêts à risquer leur vie pour lui échapper prouve la tension qui règne dans ces quartiers entre la population et les forces de l’ordre. Depuis plusieurs années, la pression policière entraîne de (...)[Lire...] Émeutes, vous avez dit émeutes ?« Émeute », « révolte », « insurrection »... Des mots aux significations distinctes circulent dans les milieux militants pour désigner ce qui se passe actuellement dans les banlieues. Pour les médias, c’est de « violences urbaines », « guérillas » ou même « Intifada » qu’il s’agirait. Et c’est vrai qu’il est toujours facile, en utilisant des mots, de glorifier ou dénigrer un mouvement fait uniquement d’actes. Mais, alors que la plupart des textes (...)[Lire...] TémoignagesClichy-sous-Bois : zone de non-droit ou zone d’injustice ?Un professeur d’histoire-géo de Clichy-sous-Bois témoigne de ce qui se passe réellement sur le terrain. (extraits) La ville s’est « embrasée » du jeudi 27 octobre au soir au lundi 30 au soir. Je livre ici ce que j’ai vu, entendu, compris, et ce qui m’a été rapporté. Deux jeunes morts (Zyad et Bounna, 17 et 15 ans, du collège n°3) semblent bien avoir été poursuivis pas la police, contrairement à ce qu’affirmait la version officielle qui niait toute (...)[Lire...] Angers : « la province s’embrase à son tour », ont titré certains journaux locaux...Angers : sa douceur angevine, son quart d’heure angevin, ses quernons d’ardoise (chocolats), autant de spécialités locales de cette petite ville si typique. Mais depuis quelques temps, d’autres spécialités sont à l’œuvre dans certains quartiers de cette bourgade à taille humaine. « La Roseraie », joli nom pour un quartier qui l’est de moins en moins. Dans les années 1970, c’était l’ascension sociale que d’accéder aux logements de ce (...)[Lire...] Nîmes : les « complices » de Mourad arrêtés !Alors que la justice ne se presse pas dans l’enquête concernant la mort de Mourad, ses deux copains de virée étaient jugés le 10 novembre 2005, en plein déferlements médiatiques sur les banlieues. Ils comparaissaient donc devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des cambriolages effectués dans la nuit du 1er au 2 mars 2003, nuit durant laquelle a été tué Mourad par des balles de gendarmes. Mais pour les juges, il était hors de question de parler de la mort de Mourad, « une (...)[Lire...] L’État d’exception permanentPersonne n’a pu échapper à la proclamation le 8 novembre dernier de l’état d’urgence pour permettre le « retour à l’ordre » suite à ce que l’on a appelé la « crise des banlieues », et cela en vertu d’une loi datant de la guerre d’Algérie. En effet, en 1955 il s’agissait déjà de mâter une révolte dont on ne faisait qu’entrevoir la portée et qui entraînera les gouvernements successifs dans une surenchère répressive, fermant les yeux sur la (...)[Lire...] De la banlieue à l’éthnie : la religion comme régulation sociale ?Une flambée des banlieues, quelle meilleure occasion de sortir du bois pour les tenants du racisme ? Fait nouveau, les récentes violences ont vu se déployer dans toute sa force la rhétorique de l’ethnicisation du monde, c’est-à-dire de la perception croissante de la réalité en termes d’ethnies et de communautés - qui plus est supposées engagées dans une concurrence guerrière pour le contrôle des populations. Des théories du complot typiques de l’extrême droite à (...)[Lire...] Politique de la villePourquoi l’État n’arrivera jamais à donner un visage humain au capitalismeLa politique de la ville naît dans les années 80 pour répondre aux difficultés auxquelles doivent faire face certains quartiers dits sensibles ou défavorisés. Les contours de ses quartiers sont délimités suivant un périmètre et défini par des critères : chômage de masse de 20 à 30 %, spécialement parmi les jeunes, familles aux revenus précaires, échec scolaire, délinquance... Tous les voyants sont au rouge. Le tout donnant aux habitants de ces quartiers le sentiment à juste titre (...)[Lire...] Quartiers-ghettos et apartheid socialTout bouge pour que rien ne change !Comment en est-on arrivé au fait qu’aucune revendication publique, ni expression collective ne s’exprime au travers de l’explosion sociale qui s’est déroulée dans les quartiers. Non pas que les émeutiers n’aient pas signifié par là un ras-le-bol du harcèlement policier et une dénonciation des conditions de vie, mais à la différence d’il y a quelques années la revendication reste à l’état brut. Alors que les conflits antérieurs avaient aussi pour (...)[Lire...] Des associations s’expriment...Les positions du réseau No Pasaran concernant la crise des banlieues s’expriment dans la majorité des articles de ce dossier. Mais dans cette page nous passons les positions d’autres associations, dont nous sommes plus ou moins proches, afin de montrer le panel des idées de différentes composantes du « mouvement social ». Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB) “ Crevez en Paix mes frères, mais crevez en silence, qu’on ne perçoive que l’écho (...)[Lire...] Pour un forum social des banlieuesL’état d’urgence instauré le mois dernier en France impose un couvre-feu dans un certain nombre de villes, mesure qui n’avait pas été activée depuis 50 ans. Etat d’exception qui démontre que le colonialisme n’a jamais été assumé par l’Etat français. Le conflit nous concerne tous, désormais. Les centaines de jeunes qui ont commencé par brûler quelques voitures, avant que le mouvement ne s’étende, avaient rendez-vous avec l’Histoire. (...)[Lire...] |
|
No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris - Tél. 06 11 29 02 15 - nopasaran@samizdat.net Ce site est réalisé avec SPIP logiciel libre sous license GNU/GPL - Hébergé par Samizdat.net |