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Vidéosurveillance : On se lève tous pour les Assises

Les 13 et 14 novembre derniers se sont tenues à Strasbourg les 2e Assises de la Vidéosurveillance Urbaine, avec la convergence pour fil conducteur, tout un programme... En fait, ce congrès consistait simplement en un rassemblement de partisans et pratiquants assidus du flicage permanent (maires de communes, fournisseurs...)  : une sorte de foire commerciale à la vidéosurveillance avec conférences.

A cette occasion, à l’initiative du Collectif pour la Réappropriation de l’Espace Public (CREP) Strasbourg, étaient organisées plusieurs actions afin de contrarier cette séance d’autocongratulation, comme par exemple l’organisation de contre assises et une manifestation un peu particulière le samedi 10 novembre. Le cortège rassemblait entre 60 et 100 participants (militants du CREP, No Pasaran Strasbourg, quidams...) afin de sensibiliser les passants à la mise en place de cette société du contrôle perpétuel. Nous avons donc déambulé dans les rues du centre ville de Strasbourg, de caméra en caméra, au son de la fanfare qui nous accompagnait. Sous chaque point de surveillance, avait lieu un happening (traçage des flux financiers illégaux, non surveillés, penser sous les caméras, encore autorisé, exercice de science-anticipation des centre-ville du futur, avec identification à l’entrée, etc.). Entre chaque caméra, nous (No Pasaran) reprenions notre agit-prop avec un mec en flic qui essayait de mettre au pas ses acolytes-caméras. Au final le but est atteint. Les curieux, intrigués, se sont interrogés/intéressés aux actions et slogans (notamment le parodique Big Keller is watching you, du nom la maire de Strasbourg) ont trouvé un bon écho ; des discussions - plus ou moins chaudes - se sont créées avec les passants, et les médias (régionaux et nationaux) ont bien relayé cette action et développé des articles sur ces Assises et la vidéosurveillance, qui seraient sans aucun doute passées inaperçues sans ça.

Doni