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AccueilJournalNuméros parus en 2003N°21 - Juin, juillet, août 2003 > Le VIG un camping , le VAAAG un village ?

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Le VIG un camping , le VAAAG un village ?



Autant être clair d’entrée de jeu, j’ai participé au VAAAG, cet article n’a donc pas vocation à être une comparaison objective de la vie et de l’organisation du VIG et du VAAAG. On pourra tant qu’on veut me reprocher de n’avoir sélectionné que les faits qui m’intéressent (c’était pour moi les plus flagrants), ceci n’est que ma vision, mon ressenti.


Ceci étant dit lâchons les fauves...

Le titre de ce petit article résume mon sentiment dans le sens ou, le VIG* aura particulièrement rempli une fonction : poser son sac et sa tente pour qui le désirait... Cela sous-entend qu’il n’y a pas d’investissement nécessaire à la vie du lieu... Au contraire, il me semble qu’une des grandes réussites du VAAAG est de ne pas avoir à tout prix chercher à « faire du nombre », le charte du Village était très claire à ce sujet, il était demandé au participant(e)s de s’intégrer à la vie du VAAAG, d’apporter un peu d’énergie pour faire vivre cette alternative éphémère. Cela a pu rebuter certaines personnes qui se sont sans doute repliées sur le VIG en désespoir de cause... En traînant mes guêtres au VIG je n’ai guère vu de moments de prises de décisions collectives, je n’ai pas vu d’organisation en quartiers (ce qui est dommage pour un « village »...), je n’ai vu personne nettoyer les chiottes, c’est peut-être trivial mais c’est entre-autres un bon indicateur... D’ailleurs beaucoup de gens venait chier au VAAAG : « c’est plus propre ici »... J’ai été étonné qu’au VAAAG les lieux restent propres, au bar il était demandé de ramener les gobelets, qu’elle ne fut pas me surprise de voir que le message était passé... Quelques heures plus tard je marchais sur l’aérodrome pendant le concert du samedi en tentant de trouver de l’herbe sous les gobelets de plastique...

Les habitudes de consommation nous collent tous à la peau, pourtant, au VAAAG nous avons tou(te)s eu quelques jours de répit, le Village allait être ce que nous en ferions et personne ne désirait assumer un bide... Au VIG j’ai ressenti une atmosphère de consommation même lorsqu’il s’agissait des débats : peu d’interaction entre le public et les intervenant(e)s, une relation qui faisait penser à l’école de Jules Ferry où l’on vient boire les paroles de « celui qui sait »... Attitude de consommation aussi lorsque l’on vient aux cantines du VAAAG et qu’on confond « prix libre » et « gratuité »...

Voilà en quelques mots et faits pourquoi à mon sens le VIG était un camping alors que le VAAAG réussissait son objectif : être un Village, avec une vie collective, devenir pour quelques jours un lieu d’expérimentation sociale... Ceci dit je ne suis pas dupe, le VAAAG n’était pas le pays de Candy, la rotation des tâches, le respect des mandats auraient du être mieux respectés. De même l’attitude à tenir par rapport aux médias a été sujet à controverses, etc. Cela n’a pas empêché de prouver que nous étions porteurs d’alternatives. Ce n’est pas qu’un beau discours, nous avons les moyens de faire vivre ces alternatives.

Coco du Layon

* Pour mémoire, la charte du VIG reprenait pour une grande part la charte du VAAAG.


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