Retour accueil

AccueilJournalNuméros parus en 2001N°2 - Octobre 2001 > Mégret contre Ras l’front

Rechercher
>
thème
> pays
> ville

Les autres articles :


Mégret contre Ras l’front


Les antifas de Ras l’front Vitrolles ont beaucoup apprécié l’encart illustré qui leur a été consacré dans le dernier numéro de No Pa et qui leur a valu quelque soutien, ce dont ils vont avoir bien besoin.


En effet, la municipalité fasciste continue de s’acharner sur eux en les poursuivant en justice sous le fallacieux prétexte que les copains empêcheraient Mme Mégret de gérer paisiblement la ville. Bien que cinq procès soient en cours contre les antifas vitrollais, ils tiennent bon mais au prix des coups, menaces de mort et harcèlements de la part des nervis fascistes de la mairie fasciste. Toujours sur le plan juridique, trois des quatre recours en annulation de l’élection municipale de mars seront audiencés au tribunal administratif de Marseille (angle rue Breteuil et cours Pierre Puget) le 9 octobre à 14 heures. Ces recours ont été déposés respectivement par un citoyen vitrollais, le candidat du PS, Dominique Tichadou, et celui de la droite unie, Christian Rossi.
Le vendredi 12 octobre à partir de 19 heures, Ras l’front Vitrolles coorganisera avec l’association "Au nom de la mémoire" une soirée avec un apéro (pour la mise en bouche), la projection du film "Les Silences du Fleuve" suivie d’un débat sur le massacre des manifestants pour l’indépendance de l’Algérie à Paris, le 17 octobre 1961. Cette soirée se tiendra à la salle du Bartas, à la Petite Garrigue (en face de la cité des Pins, si méprisée par le MNR). Une soirée identique sera coorganisée par CAP 250 (Ras l’front Marseille) la même semaine (contact téléphonique : 06 83 13 10 77).

Du réseau Ras l’front

Communiqué de presse - 16.09.2001
Après les attentats qui viennent de frapper les USA, Ras l’front condamne toutes les atteintes aux populations civiles et réaffirme son opposition à tous les fanatismes et fascismes, qu’ils se parent des oripeaux du nazisme, du populisme ou d’alibis pseudo-religieux.
Ces massacres, inqualifiables, ne sauraient occulter les soutiens apportés par les gouvernements US à des états et groupes fascistes, intégristes ou d’apartheid.
Ces massacres ne sauraient, non plus, légitimer les embargos qui ont touché, pour l’essentiel, les populations, ni les stratégies de domination politique et économique qui jettent des milliers de personnes dans la frustration, le désespoir et la misère, terreaux de tous les fascismes et intégrismes.
Ces massacres et les ripostes qu’ils risquent d’entraîner ne sauraient pas, surtout, légitimer ou justifier l’amalgameentre les fanatiques fondamentalistes d’une part, et les populations musulmanes, arabes et immigrées d’autre part.
Ras l’front ne se laissera pas abuser par les va-t-en guerre de tous bords et met en garde contre toutes les exploitations des thèmes portés par l’extrême droite (racisme, complot international, chasse à l’ennemi intérieur, tolérance zéro en matière de petite délinquance...) visant à limiter les droits fondamentaux de tous les citoyens et notamment des étrangers.
Ce communiqué est relayé régionalement par les collectifs Ras l’front CAP 250 (Maison des Associations, 13001 Marseille. Tél : 06 83 13 10 77, Fax : 04 91 02 19 11) et Vitrolles (BP 20, 13741 Vitrolles cedex. Tél/fax : 04 42 75 26 51).
Les Chapacans (No Pasarán sud-est)

Flagrant délit de mensonge…
Robert Lagier est mort le 25 juin dernier à Marseille. Meurtrier d’Ibrahim Ali à Marseille lors d’une soirée de collage en 1998, il avait été condamné à 15 ans de prison ferme, ses deux comparses écopant pour leur part de dix et deux ans de prison. Nous ne reviendrons pas sur le drame, ces trois militants du FN ayant été condamnés. Par contre, la façon dont la presse FN a traité de la mort de ancien militant est fort éclairante d’une certaine façon de penser… La mort est annoncée par National-Hebdo dans son édition du 12 juillet. L’article, signé par Jean Roberto qui est responsable des informations générales, présente ce qui constitue la version officielle du FN sur le drame depuis le procès en assises d’Aix-en-Provence : " (…) alors que les trois hommes collaient, en pleine nuit, des affiches électorales dans les rues à haut risque des quartiers nord de Marseille, ils avaient cru être attaqués par des jeunes loubards et avaient fait usage de leurs armes. Un jeune Comorien, Ibrahim Ali Abdallah, avait été atteint mortellement par un projectile. En fait, Lagier n’avait jamais visé la victime qui se trouvait à plus de 60 mètres de distance. Il avait simplement voulu faire peur aux assaillants. " On peut ainsi voir que le FN, même si NH n’est pas officiellement son journal, continue de refuser sa nationalité française à Ibrahim Ali et d’attribuer des balles tragiquement magiques à Robert Lagier : des balles qui atteignent des cibles et les tuent sans que celles-ci aient été visées… Mais l’article s’avère malgré tout modéré au regard d’un autre article, dans un autre journal. La vraie thèse défendue par le FN, on peut en effet la lire dans le journal officiel du FN, Français d’Abord, qui dans son numéro 347 rend ainsi compte de la mort de R. Lagier : " Trois ans auparavant alors qu’il collait des affiches avec deux autres militants du FN dans les cités nord de Marseille, il avait été agressé par une bande de jeunes. Pour se dégager de ces loubards décidés à casser du Français patriote, Robert Lagier avait alors tiré en l’air. Mais hélas, trois fois hélas, un jeune Comorien qui se trouvait à soixante mètres avait été atteint mortellement. " Le FN continue donc au mépris de la vérité et sans aucune considération pour la jeune victime à raconter le bobard de la légitime défense et de la balle perdue tirée en l’air qui fait un mort. Prêt à tout pour rassurer ses militants, le FN apparaît ainsi pour ce qu’il est, un parti de menteurs haineux et d’assassins potentiels. Grâce à la conclusion de l’article, on apprend en outre que, pour le FN, Ibrahim du haut de ses 17 ans n’était pas un enfant puisque " on retiendra que sous le règne de Chirac et de Jospin les assassins d’enfant [comprendre Patrick Henry. NDLR] sont en liberté, tandis que les patriotes meurent en prison. " Mais Français d’Abord fait à ce propos une erreur puisqu’avec la mort de Robert Lagier, un assassin d’enfant n’est plus en liberté mais au cimetière… Tout ceci montre que le FN ne change pas (on le savait déjà) et que notre rage ne doit donc pas changé non plus. Cette rage qui poussait nos camarades marseillais des FTP à venger la mort d’Ibrahim Ali et qui doit nous pousser à continuer la lutte…


No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris - Tél. 06 11 29 02 15 - nopasaran@samizdat.net
Ce site est réalisé avec SPIP logiciel libre sous license GNU/GPL - Hébergé par Samizdat.net