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AccueilJournalNuméros parus en 2001N°87 - Mai 2001
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Madrid : Rencontre internationale Libertaire


Deux jours de rencontres à Madrid entre organisations libertaires ont eu lieu les 31 mars et 1er avril, un moment pour faire le point sur la réalité du mouvement libertaire. Tout d’abord on peut saluer l’accueil de la CGT.


Les organisations présentes plus celles qui ont envoyé un petit message ont toutes affirmer la nécessiter de mettre en place un réseau libertaire. C’est ainsi qu’a débuté cette rencontre sur un ton très consensuel et amical. La raison de cette rencontre était de faire accepter une base commune et suffisamment large pour que toutes les structures libertaires puissent se reconnaître et partager l’analyse qui en découle. Dans l’ensemble des discussions le consensus a largement prédominé car l’urgence du moment et l’ampleur du travail a effectué fut un argument de taille pour éviter toute position dogmatique et trop contradictoire.

Néanmoins les groupes politiques, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas syndicalistes ont porté une critique assez claire sur l’orientation "ouvriéristes " anarcho-syndicaliste du texte. Il faut signaler que la CGT espagnole est en grande partie à l’origine du texte. Ce fut l’une des premières remarques qui a fait l’unanimité et qui soulevait l’importance d’une analyse plus ouverte des systèmes d’aliénations. Par ailleurs les groupes d’Amériques latines ont fait remarquer que le texte est trop "eurocentriste " (ce qui en soit n’a étonné personne). D’autres remarques ont été soulevées comme l’analyse de l’anti-sexisme, les groupes affinitaires et d’autres détails.

La deuxième chose fut le fait que l’ensemble des présents ont ressenti le besoin de redéfinir la notion de Libertaire. Un exemple : la question des mandatés et de leur rotation. La discussion face à la réalité pragmatique et à la position théorique provoqua un débat. Tout le monde s’accorda sur le fait que tout mandat est révocable mais que la rotation des tâches pose un problème réel.

Cette question est loin d’être anonyme parce qu’elle traduit une véritable remise en cause de l’ensemble des positions dans le mouvement libertaire et de sa réalité pragmatique. Ce positionnement cherche avant tout à sortir du dogmatisme, du sectarisme ou encore du purisme dont certaines organisations font preuve. L’idée de départ est de mettre en réseau l’ensemble des groupes et organisations en réseau afin d’impulser et d’aider au niveau local et international les mouvements Libertaires.

Naissance du réseau libertaire mondial

SOLIDARITE INTERNATIONALE LIBERTAIRE

15 organisations libertaires se sont réunies à Madrid à l’invitation de la confédération anarcho-syndicaliste espagnole Confederaciòn General del Trabajo (CGT). La décision a été prise de mettre en place un réseau mondial appelé Solidarité Internationale Libertaire (SIL) pour coordonner nos actions, mener une réflexion commune et réaliser des projets concrets de solidarité internationale.

Les idées libertaires marquent fortement les mobilisations internationales de ces dernières années, depuis l’insurrection zapatiste au Mexique en 1994, fortement influencée par les idées autogestionnaires et d’action directe, jusqu’aux contre-sommets de Seattle, Washington, Prague ou Nice sur lesquels flottait le drapeau rouge et noir. Les organisations libertaires (communistes libertaires, socialistes libertaires, anarchistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes, communautés indigènes autogestionnaires) ont ressenti le besoin de se coordonner et de mettre en place un réseau de solidarité internationale pour faire face à la répression et contrer les offensives capitalistes.

Ce réseau va se doter de moyens de communication et d’échange d’informations. Il s’engage jusqu’à la fin de l’année 2001 dans les projets concrets de la Federaciòn Anarquista Uruguaya (FAU - Uruguay) et de la Federação Anarquista Gaùcha (FAG - Brésil) concernant la mise en place d’athénées libertaires en lien avec les paysans sans-terre, la création d’une imprimerie ou l’aide à une coopérative ouvrière de recyclage des favellas de Porto Alegre, laissées pour compte de la "démocratie participative". Le réseau Solidarité Internationale Libertaire dénonce les prochains sommets du Fonds Monétaire International à Barcelone et de l’Union européenne à Göteborg, et appelle à la mobilisation contre ces deux rassemblements capitalistes.

Ont participé à la réunion de Madrid les organisations suivantes : Al badil al chooui al taharouri (Liban), Alternativa libertaria (Espagne), Alternative libertaire (France), Confederacion general del trabajo (CGT-Espagne), Confédération nationale du travail (CNT-France), Consejo indigena popular d’Oaxaca "Ricardo Flores Magon"/ Conseil indigène populaire d‚Oaxaca (Mexique), Federação Anarquista Gaùcha (FAG-Brésil), Federaciòn Anarquista Uruguaya (FAU-Uruguay), La Marmite (Grèce), réseau No Pasaran (France), Solidarita (ORA-République tchèque et Slovaquie), Organisación socialista libertaria (OSL-Argentine), Organisation socialiste libertaire (OSL-Suisse), Sveriges Arbetares Centralorganisation (SAC-Suède), Unicobas (Italie)

Ont soutenu cette démarche sans pouvoir participer directement à la réunion : Fédération anarchiste francophone (FA-France et Belgique), International Workers of the World (IWW), Northeastern Federation of Anarcho-communists (NEFAC-Etats-Unis et Canada), Sibirskaja konfederacija truda (SKT-Sibérie), Workers solidarity movement (WSM-Irlande).


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