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AccueilJournalNuméros parus en 2002N°7 - Mars 2002 > édito

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édito



Météo : la tendance à un ciel bas et lourd se confirme, les nuages au-dessus de nos têtes s’épaississent, réduisant sensiblement la visibilité et la critique radicale de l’ordre capitaliste.

Depuis le 11 septembre 2001, les précipitations sécuritaires inondent les villes et les campagnes par tous les canaux de propagandes - non pardon - d’informations existants. Il n’est pas impossible que se forment dans les jours à venir des concentrations de peur et de haine provoquant des ondées de choc sans précédent. Bref, l’horizon se bouche à mesure que se met en place "l’harmonie" législative anti-terroriste du monde occidental.

Rappelons-nous cette idée bête qui en son temps eût un certain commercial succès, idée des années 80 selon laquelle nous en étions arrivés au terme de l’histoire, au pied d’un horizon, autrement dit d’un mur indépassable : "la démocratie capitaliste". Baromètre au beau fixe dans le meilleur des monde. Aujourd’hui, cette idée idiote d’ultra-libéral en délire devient force de loi internationale puisque tout individu contestant l’ordre social, politique ou économique d’un Etat ou d’une organisation devient terroriste en puissance- l’ennemi invisible -.

L’Occident intensifie sa croisade pour défendre ses valeurs démocratiques. Mais, si j’emploie le terme de "démocratie capitaliste" ce n’est pas tout à fait par hasard.

Parlons-en !

N’y a-t-il pas un non sens majeur à défendre la démocratie au cœur d’un système profondément injuste, impérialiste et donc guerrier ou, en d’autres termes, peuvent-ils faire la guerre pour la justice et la liberté sans que personne ne bronche ?

Les éclaircis, dans cet univers de grisaille, il y en a peu mais nous les construisons dans les luttes que nous menons, dans les luttes que nous gagnons - Vive les grévistes de Mcdo qui l’ont emportés sur toute la ligne après trois mois de grève -. Mais, c’est aussi en développant d’autres formes de relations sociales, d’autres formes d’organisation collective que nous savons mettre en place que nous pourrons proposer un autre monde ancré sur des bases d’émancipation sociale qui ne renie pas l’individu et ses libertés fondamentales.

Salut à vous.


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