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AccueilJournalNuméros parus en 2002N°6 - Février 2002 > Edito

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Edito

Justice de Classes vs. Justice Sociale



Bien qu’ardemment désiré par la justice, il est parfaitement envisageable de promener sa vieille carcasse sur le sable d’une île carribéenne...avant de disparaître vers un ailleurs indéterminé. C’est la petite leçon de choses que monsieur Schuller père s’est employé à nous rappeler ces dernières semaines. On évitera de s’attarder sur l’aspect telenovela brésilienne : des familles s’entre-déchirent à longueur d’épisodes, des messieurs X aux "révélations fracassantes" planqués dans chaque placard, des trahisons aux motivations qui sentent le caca... Plus que les conclusions judiciaires de ces affaires ce sont les conclusions "sociales" qui attirent notre attention. Quand Schuller fils affirme que son paternel, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, "ne s’est jamais senti menacé", on sent monter en soit comme une sourde envie de pendre... "Justice à deux vitesses" ? Mouais, l’expression ne semble pas vraiment adapté et beaucoup moins opérante que celle de "Justice de Classes". Schuller père qui trimballe des casseroles, voire toute une batterie de cuisine, entretient son mélanome sous le soleil de Saint Domingue... Les sans-papiers qui fuient la misère et demandent quelques miettes du (gros) gâteau sont traqués comme des rats. Expliquez-nous la logique. Evidemment cette affaire est à mettre en relation avec la démission du juge Halphen. En 1994, Schuller père avait ourdi une machination afin d’écarter Halphen de l’affaire des H.L.M.. Passons les détails crapuleux... Certes, l’opération aboutit à la confusion des gangsters d’opérette mais elle mène également au dessaisissement du juge...

On observe donc un bien étrange fonctionnement de la Justice, plutôt qu’aveugle elle semble seulement borgne, son œil valide lorgnant du côté de la bourgeoisie. Aussi, comment croire en une Justice égale alors que les moyens répressifs sont quasi entièrement dirigés vers les populations placées en première ligne pour ce qui concerne les ravages du Capitalisme ? La très large majorité, les "classes dangereuses" ne voit de la Justice qu’un orbite creux... Ne nous trompons pas, la vraie insécurité est sociale. Elle est celle que nous font subir les patrons, les actionnaires, les flics et toute la clique. La vraie insécurité c’est la pression du taf qui commence à te bouffer le tête dès huit heure du matin et qui ne te lâche pas à 17 heures, c’est la pression de la précarité et du "qu’est-ce que je vais faire demain", c’est la pression des flics à qui ta gueule ne revient pas !... La peur doit et va changer de camp !


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