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Transports gratuits



Béziers : Le 17 février, une manifestation pour les transports gratuits, contre la répression à ce sujet autour de Nice, en lien avec les inculpé-e-s de Nice jugées à Béziers et en lien au fait que Gayssot s’y présente. Une trentaine de personnes d’un partout du Sud jusqu’à Clermont-Ferrand (AC ! et Réseau No Pasaran) s’y sont rendus. 13 cars de CRS stationnaient devant la gare avant le rassembblement. Nous sommes parti-e-s en manifestation, deux camarades sont tombés par hasard nez-à-nez ave la bagnole du ministre des transports. le groupe a réagi deux secondes trop tard.

Nous avons ensuite attéri dans le couloir d’un départ cycliste avec des badaux entassés derrière des barrières, avec nos deux banderolles, nos "Gaysso à vélo", "Gaysot à l’EPO", "Liberté de circuler", "avec ou sans agernt, avec ou sans papiers, liberté de circuler, nous étions des stards. Passage devant le podium, devant une vingtaine de gendarmes à motos en rang d’oignons, dépassés par notre incongrue présence. De nôtre côté, bonomie et hilarité. Pour le fun, nous avons investi la mairie. Puis retour à la gare, les CRS y étaient toujours mais ne nous ont pas empêché de monter sans billet dans le train.

Opérations trains gratuits pour Rennes.

Le 25 février, des associations de Bretagne et d’Angers (AC !, SCALP/No Pasaran, FA) voulaient se rendre à Rennes en "trains gratuits", voulant poursuivre le travail entamé pour Nice. A Nantes, la SNCF a préféré coupé court en supprimant le train, affrêtant un car, qui bloqué par les manifestants n’est pas parti, les usagers étaient invités à prendre le taxi (tout frais payés par la SNCF). A Brest, cela a été plus rude : les copain-ne-s ont été embarqués et ont eu une plainte pour "entrave à la liberté de circulation"... Affaire à suivre.

Le 25 février, des associations de Bretagne et d’Angers (AC !, SCALP/No Pasaran, FA) voulaient se rendre à Rennes en "trains gratuits", voulant poursuivre le travail entamé pour Nice. A Nantes, la SNCF a préféré coupé court en supprimant le train, affrêtant un car, qui bloqué par les manifestants n’est pas parti, les usagers étaient invités à prendre le taxi (tout frais payés par la SNCF). A Brest, cela a été plus rude : les copain-ne-s ont été embarqués et ont eu une plainte pour "entrave à la liberté de circulation"... Affaire à suivre.

"En janvier dernier, le gouvernement annonçait être passé sous la barre des 2,5 millions de chômeurs et chômeuses. Mais la reprise de l’emploi est d’abord et avant tout celle de l’emploi précaire. L’emploi précaire (CDD, CES/CEC, Intérim, temps partiel contraint) compte plus de 2 800 000 salarié-es, avec près de 5 millions de salarié-es en dessous du SMIC et toujours des millions de personnes qui ne bénéficient que des minima sociaux.

- API (allocation de parent isolé) : 4393,00 F
- AAH (allocation adulte handicapé) : 3654,50 F
- Minimum vieillesse : 3654,50 F
- RMI (revenu minimum d’insertion) : 2608,50 F
- ASS (allocation spécifique de solidarité) : 2577,50 F
- AI (allocation d’insertion) : 1818,60 F

Si on sort des statistiques du chômage avec un mi-temps au SMIC, on ne sort pas pour autant de la précarité.

Le SMIC net lui, est de 5617,20F pour un temps plein, soit 2808,60F pour un mi-temps.

Et pourtant pour aller à Paris de Nantes, il faut compter 600F (AR), pour Nice 1400F (AR), et les seules réductions possibles, ne pouvant excéder 50% (carte 12-25 ans, carte vermeille, famille nombreuse), ne prennent aucunement en compte la précarité des personnes. Pour la Semitan (transport collectif nantais), quand on prend en compte plus ou moins la situation des précaires, on oublie les étudiant-es, on oublie les enfants à charge !!!

Aujourd’hui, se déplacer reste un privilège même si cela représente un besoin vital pour toute personne (pour chercher un travail, prendre des vacances, aller voir des ami-es, manifester sa colère ...). La liberté de circulation est un droit au même titre que doit être celui de l’éducation : gratuit pour tous et toutes, avec ou sans-papiers, et pris en charge par un réel service public.

Transport gratuit !

Si un bilan économique global de la fraude (qui n’est qu’un acte de légitime défense sociale face à la précarité) n’a jamais été réalisé, c’est que la gratuité est un véritable tabou dans une société marchande. Pourtant le rapport financier du ministère des transports de 1999 nous apprend que la répression de la fraude ne produit aucune valeur (les contraventions coûtent plus cher qu’elle ne rapportent), et représentent près de 70% des conflits entre usagers et salarié-es.

Ces quelques chiffres illustrent que la question de la gratuité n’a aucune incompatibilité économique mais pose une question politique, un choix de société. Car la gratuité des transports a d’autres intérêts :

- une fréquentation plus importante donc une meilleure circulation, une nettre diminution du trafic automobile et donc une diminution de la pollution.

- l’utilité des transports collectifs accrue, on connaîtrait un développement (hausse des fréquentations, ouverture de nouvelles lignes, déssertes élargies.

Collectif TGV naoned (Transports Gratuits et Vite)


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