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AccueilJournalNuméros parus en 2001N°85 - Mars 2001
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Procès de la solidarité



PAF (Police aux frontières) déboutée

Les grosses ficelles de la PAF pour essayer d’empêcher les interventions militantes contre les expulsions de sans-papiers aux aéroports n’ont pas suffit à contrecarrer la détermination des inculpés et n’ont pas été suffisantes face à la mobilisation. Le jugement accepte donc les nullités de procédure soulevées (conditions d’interpellation illégales).

Lors du procès les militants ont revendiqué à la barre de s’opposer aux expulsions. Ont été soulevées également les questions de liberté de dénonciation, d’expression et recueil de témoignages de passagers et de membres du personnel aéroportuaire. Nous n’avons toujours pas récupéré les photos d’une femme nue fermement expulsée et des enfants " reconduits ".

Quid également de la plainte déposée après la casse d’un appareil photo le 22 janvier 2000 ?

Ce procès a en tout cas été l’occasion pour beaucoup d’orgas, assoc, sections syndicales, collectifs et individus d’exprimer leur solidarité.

Nous remercions particulièrement tous ceux qui se sont déplacés ou ont organisé des actions de soutien et notamment les sans-papiers plus nombreux que les " français " le jour du procès. Cette victoire ne change pourtant rien au fait que quotidiennement les sans-papiers sont victimes d’une répression spéciale de la part de la gauche plurielle. Les centres de rétention sont pleins, les morts aux " portes " de l’Europe ne cessent de se multiplier et les Etats se dotent chaque jour de moyens de contrôle de plus en plus coordonnés. Chacun peut intervenir contre la machine à expulser.

Nous restons mobilisés pour : La régularisation de tous les sans-papiers par carte de 10 ans ; La liberté de circulation et d’installation - L’égalité des droits ; La libération de tous les sans-papiers emprisonnés La fermeture des centres de rétention et des "zones d’attente" ; La suppression de la double peine ; L’arrêt immédiat des expulsions et retour des expulsés

L’abrogation de toutes les lois spéciales pour étrangers

Collectif Anti-Expulsions, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris

Répondeur/fax : 01 43 79 37 04

Mail : cae-paris@wanadoo.fr

Relaxe pour Pascal Marchand

Militant actif du Collectif Contre les Expulsions et adhérent du Centre Libertaire de Bruxelles, est condamné fin janvier 2001, par défaut, à un an de prison ferme... plus d’une année après les faits qui lui sont reprochés. En octobre 1999, Pascal manifeste à l’appel du Collectif Contre les Expulsions devant le Centre fermé (le camp pour "étrangers indésirables") 127 bis de Steenokkerzeel, dans la banlieue bruxelloise, pour protester contre l’expulsion collective, quelques jours auparavant, de tziganes slovaques. Les préventions retenues contre lui sont très lourdes : coups et blessures, tentative de vol et dégradation de matériel. Pourtant, l’analyse des éléments concrets de son dossier répressif permet d’infirmer la version officielle des faits. En fin de compte, Pascal Marchand 1) aurait comme d’autres manifestant-e-s secoué la clôture de la première enceinte du centre fermé 2) aurait fermement demandé à un policier en civil qui fichait des manifestant-e-s en les photographiant d’arrêter et tenté de se saisir de son appareil, lui occasionnant... une "petite égratignure au doigt" (dixit le dossier).

De nombreux actions de soutien en Belgique et en France : le mardi 6 février à Paris, une délégation du Collectif anti-expulsions d’Ile de France s’invite à l’Ambassade de Belgique où elle est reçue par le Consul-adjoint qui s’engage à transmettre au Ministre de l’Intérieur belge leur requête de libération immédiate et sans condition de Pascal. Une manif a eu lieu le vendredi 9 février à Bruxelles rassemblant plusieurs centaines de personnes et à l’audience du Tribunal, Pascal a été relâché. Il repassera en jugement le 4 mai. Soyons-y nombreux...

Occupations : Siège du candidat PS aux élections de Paris entre autre, réoccupation de l’Eglise St-Bernard, actions devant les meetings de la gauche plurielle, manifestations, les sans-papiers tentent de faire entendre leur voix pendant ses élections. Et il est sûr qu’il faudra continuer après...


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