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 | A Vitrolles : LES OBINADES
 
 Le bon docteur Obino est vraiment un joyeux 
 drille. Vous le connaissez bien ce gai luron, c’est ce 
 sympathique praticien de famille qui assure avoir délivré 
 la moitié des parturientes vitrollaises au temps où il se 
 contentait de faire de la médecine ! 
  
 Oui, oui, 
 ce citoyen très BCBG qui aurait fait ses 
 débuts politiques chez les bonapartistes, puis 
 un peu moins à l’extrême droite, 
 ensuite à la démocratie chrétienne 
 pour prendre sa carte au parti socialiste quelques mois 
 avant d’être élu triomphalement 
 maire de Vitrolles sous les couleurs de la rose, 
 à l’automne 2002 avec l’aide de la 
 justice qui établit que Mme Mégret avait 
 fraudé aux élections !!  
 Allons, vous l’avez bien vu 
 au travail quand même quelquefois Guy Obino 
 lorsqu’il était adjoint à la 
 culture de Jean-Jacques Anglade, le maire qui 
 s’est fait sortir par Mâme Mégret. 
 Ce qui l’a tant épuisé maître 
 Obino qu’il a usé ses dernières 
 forces en résistant vaillamment à la 
 politique de Catherine Mégret. A tel point que 
 son grand ami Jean-Noël Guérini, 
 président PS du Conseil Général 
 13, a dû en prendre grand soin et lui 
 ménager une convalescence bien 
 méritée, avec une sinécure 
 à la clé, bien au chaud dans son beau 
 bateau bleu du Conseil général à 
 Marseille. 
  
 Voilà, vous voyez bien 
 à présent qui est le bon docteur Obino. 
 Eh bien, cet aimable édile a 
 décidé de fêter le deuxième 
 anniversaire de sa mandature dans la joie et 
 l’allégresse en offrant à tous ses 
 chers administrés la réouverture du 
 cinéma Les Lumières à Vitrolles. 
 Tout un symbole, n’est-ce-pas ? 
  
 Le seul cinéma vitrollais, 
 qui plus est d’art et d’essai, a 
 été fermé en 1997, 
 immédiatement après le licenciement 
 fracassant de sa directrice, Régine Juin, pour 
 refus d’obtempérer (sic !) 
 à l’ordre de la très 
 intégriste catholique, Brigitte Marandat, 
 adjointe à la culture de C. Mégret, 
 d’annuler la projection d’un programme de 
 courts métrages contre le sida, et non point du 
 tout sur l’homosexualité, comme le 
 prétendait cette Marandat-là. 
  
 Ce cinéma, un des rares 
 lieux culturels de la ville, a été 
 réouvert pendant peu de temps sous la direction 
 d’un projectionniste de films pornos de Marseille 
 sans aucune expérience de la programmation 
 cinématographique (et c’est un vrai 
 métier, oui, oui !). Puis, il a successivement 
 été fermé de nouveau, puis 
 utilisé comme salle de conférences 
 bizarres (sur l’ésotérisme, les 
 civilisations indo-européennes,) pour 
 finir saccagé par des acculturés de la 
 bande aux Mégret. 
  
 Dame Mégret, pas trop 
 confiante dans sa réélection, avait 
 démagogiquement fait entreprendre quelques 
 travaux en amputant d’ailleurs l’espace 
 pour les spectateurs et vaguement annoncé 
 à plusieurs reprises sa réouverture, mais 
 
  
 finalement peau de balle et en 
 fin de compte exit les Mégret, retour à 
 Saint-Cloud (bon voyage, bon vent, la paille au cul et 
 le feu dedans, comme le disent les gentils scouts de 
 chez nous !). 
  
 C’est donc avec une 
 détermination sans faille que Seigneur Obino se 
 fait plaisir le 6 octobre en ré-inaugurant les 
 trois salles du cinéma Les Lumières, 
 toujours amputées de leur espace initial depuis 
 les Mégret. Alors, c’est sûr, les 
 locaux sont prêts depuis le printemps, selon le 
 maire, mais il a préféré 
 l’automne pour faire la fête. Encore une 
 décision autoritaire du maire qui 
 commençait tout de même à 
 sérieusement indisposer les cinéphiles 
 vitrollais privés de l’excellente 
 programmation professionnelle de Régine Juin 
 depuis sept longues années et qui la savaient au 
 travail depuis plus d’une année pour 
 préparer cette réouverture avec la 
 bénédiction de l’équipe 
 municipale. Et puis, patatras ! La procédure 
 légale s’éternise, se complexifie 
 et s’obscurcit brusquement. Le maire, qui clamait 
 même jadis que son épouse tenait 
 Régine Juin en haute estime pour sa grande 
 compétence, tourne casaque au cur de 
 l’été et fait voter avec le soutien 
 total et complet des neuf élus d’ex 
  
 trême droite, trop contents 
 de l’aubaine, et sa majorité publiquement 
 explosée sur cet ukase, la nomination d’un 
 ex-directeur de salle de cinéma de 
 Bollène, dans le Vaucluse, aussi 
 compétent en programmation que le fifre 
 projectionniste marseillais des Mégret, ainsi 
 qu’une équipe de bras cassés pour 
 faire bonne mesure. Le tsar Obino déclare sur 
 cette affaire, dans son journal municipal, que le 
 copinage est terminé et que seul compte le 
 mérite. Quand on pense au nombre de fascistes, 
 de fascistoïdes et de bons à rien mais 
 prêts à tout qu’il a gardés 
 pour, se justifie-t-il, réconcilier tous les 
 Vitrollais ! Tiens, la mère Mégret avait 
 déclaré exactement la même chose au 
 début de son mandat !!! 
  
 Il y a donc fort à parier 
 qu’une fois de plus Les Lumières feront 
 long feu dans ces circonstances malsaines : quelques 
 mois, une année de réouverture ? Obino 
 s’en fout, il n’a pas besoin de cinoche, il 
 se fait le sien tout seul. Quant à 
 Régine, elle n’aura été 
 licenciée que deux fois dont la seconde sans 
 indemnité aucune à cause du manque de 
 figure d’un drôle de maire socialiste et de 
 la pleutrerie de ses courtisans. 
  
 Une fois de plus, le proverbe 
 vitrollais reste hélas de saison : Avec la 
 méthode Obino, plein d’enfants dans le dos 
 ! 
 Ras l’front 
 Vitrolles-Marignane 
  
 P.S. : un petit pincement au 
 cur, quand même, sachant que Robert 
 Guédiguian, le célèbre 
 réalisateur marseillais de l’Estaque, qui 
 monte, se monte tellement la tête qu’il 
 participera à la mascarade obinesque bien 
 qu’il ait assuré Régine Juin de 
 tout son soutien. Statut social oblige ! 
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