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Mère Noël ou père Noël ?
Quoi de plus anodin qu’un enfant qui joue avec
ses cadeaux de Noël ? Qui ne s’est jamais extasié en
voyant une petite fille déballer sa Barbie, ou un petit
garçon découvrir son Action Man ?
Pourtant, ces situations ne sont en rien
anodines, car les jouets dont disposent les enfants influent sur leur
vision du monde et les préparent déjà à
leur vie future.
Aujourd’hui, 80 % des tâches
ménagères sont effectuées par les femmes, et 2
millions de femmes en France sont battues par leur conjoint.
Dès le plus jeune âge, on
conditionne les petits garçons à la violence (armes,
gants de boxe), à la technique (voitures, trains),
à la science (petit chimiste), à la
compétition (circuits auto, baby-foot). Les petites
filles sont quant à elles préparées à un
futur rôle de mère (on les habitue à s’occuper de
leurs poupées dès le plus jeune âge), de
ménagères (par le biais des dînettes, d’aspirateurs
miniatures), ou d’objet de désir (panoplie de maquillage,
poupées ultraminces). On apprend aux petits
garçons à être dominants (par la force, la
technique, la compétition) et aux petites filles à
être dominées : consignées aux tâches
ménagères, elles doivent toujours avoir une apparence
soignée pour plaire aux garçons.
Les valeurs véhiculées par les jeux
dits masculins sont celles que la
société d’aujourd’hui met en avant (esprit d’aventure et
de compétition, penchant pour la technique, etc.), à la
différence des jeux dits féminins .
Garçons et filles doivent se conformer à des normes
imposées et socialement hiérarchisées : on apprend aux garçons la domination et
aux filles la passivité et la soumission.
Si, heureusement, la société
d’aujourd’hui n’est pas toujours aussi sombre que le suggère ce
tableau - certaines femmes refusent de se cantonner à un
rôle de mère et d’épouse et tous les hommes ne
battent pas leur compagne (même si quasiment tous ont eu des jeux
guerriers dans leur enfance) - c’est parce que des femmes et des hommes
s’élèvent contre ces modèles. Aujourd’hui, les
jouets et surtout la façon dont ils sont proposés aux
enfants (et aux adultes) continuent à refléter et
à encourager cette répartition sexiste des rôles
entre des femmes que l’on désire dociles et soumises, et des
hommes qui ne doivent trouver leur identité qu’en tant
qu’individus protecteurs et virils.
Contre les fantasmes sexistes des catalogues de
jouets, refusons les normes inégalitaires et n’offrons plus de
cadeaux stéréotypés. Proposons un véritable
choix à nos enfants : pour les filles comme pour les
garçons, vive les jeux de coopération, les poupées
et les poupons (qui ne soient ni anorexiques ni sur musclés),
les jeux de construction et d’éveil, les albums sans
clichés sexistes !
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