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Edito

Le Charter Ball européen

L’occident ne s’est jamais débarrassé d’une certaine attitude envers l’Etranger. L’histoire coloniale jusqu’à aujourd’hui ne le dément pas, l’étrange étranger a toujours été et est encore le sauvage, le barbare irréductible. C’est cet esprit de colon missionnaire qui sert à justifier l’institutionnalisation de la différence, autrement dit, la xénophobie d’Etat, sans que cela ne gêne aux entournures les démocrates en cravate. Toujours est-il qu’encore une fois, les collectifs de sans papiers nous aident à penser et à lutter, tant ils se mobilisent par milliers pour faire savoir dans la rue, haut et fort, que le problème n’est pas résolu dans le beau pays des "Droits de l’Homme français et en règle".

Sarkozy, range momentanément son Flash-Ball pour dégainer le "charter ball européen" et prouve sa bonne volonté de régulariser les sans papiers en ressortant la brillante idée de mettre en place une déportation massive mais cette fois, européenne. Dans la même ligne de conduite, la droite au pouvoir, continue à dérouler "tranquillement² son programme de contre-révolution dite "libérale et conservatrice" pour abattre les acquis sociaux ou du moins ce qu’il en reste...

Le « 11 Septembre » n’en finit pas de servir à balancer à longueur d’onde de l’idéologie sécuritaire.

Rappelons tout de même, pour mémoire, que la droite d’avant, les "socialistes", ont parfaitement préparé le terrain avant de se manger une raclée électorale. Ils continuent d’ailleurs, sur la même lancée, à soutenir et voter la nouvelle loi de programmation sur la sécurité.

Tiens, au fait, les socialos ! Ce n’est pas la peine de nous la rejouer à gauche, on a bien compris que vous jouez dans la même cour que ceux que nous combattons, merci, adieu. Le « 11 Septembre », donc, n’en finit pas de nous plonger dans un état d’esprit de guerre permanente.

Le rêve de tous les pouvoirs, celui de fliquer le monde pour le mettre en ordre et au travail forcé commence à devenir réalité.

Il va falloir, que toutes celles et ceux qui trouvent que ce joli rêve en bleu n’est qu’un terrible cauchemard, se réveille à la lutte...

La rue secoue les tyrans !