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Lille - Le mouvement au jour le jour



7 mars
Lors de la manif qui a rassemblé étudiants et syndicats, il y a eu un gros rassemblement sur Lille à 15h pour manifester dans le centre. Le parcours passait près du local UMP ; un groupe s’est détaché de la manif, a franchi le cordon de protection syndical pour manifester aux abords du local. Barrage de CRS, jets de canettes, d’œufs, de poubelles vers les CRS qui ont riposté à coups de matraques et de bombes lacrymo. Ont suivi plusieurs charges assez violentes, ainsi que des arrestations non moins violentes et sélectives par la BAC. Une partie du cortège a décidé de se rendre devant le commissariat central pour demander la libération des interpellés (entre 25 et 30). Sur la route, la répression policière s’est poursuivie. Quelques personnes ont été relâchées dans la soirée. Les autres y sont restées jusqu’au lendemain après-midi.

14 mars
Lors de la manif étudiante et lycéenne sur le centre ville, il y a eu un dérapage vers l’UMP et la place de la République ; la répression policière a été importante, on notait surtout une pression visuelle et comportementale de la part de la BAC. On soupçonnait la présence de flics dans les opposants pour incitation aux jets d’objets et aux insultes (personnes jamais vues auparavant, bien camouflées et rejetant les approches des manifestants ?? ).

16 mars
Au cours de la manif étudiante et lycéenne, le cortège a commencé sur la fac Lille III (Villeneuve d’Ascq ) et s’est étendu sur la périphérie du centre ville. Des lycéens d’établissements alentours ont rejoint la manif au fur et à mesure de la progression. À l’arrivée vers la gare Lille-Flandres, il y a eu une tentative de percée pour aller sur les rails. Malgré un cortège uni dans le calme, le gazage a été important. L’ambiance a donc dégénéré et la manif s’est soldée par une arrestation. Le cortège a terminé le parcours vers la grand place où il y a eu un appel à la libération de l’étudiant. Une partie des personnes se sont regroupées pour aller manifester devant le commissariat.

18 mars
Lors de la manif nationale d’étudiants et de syndicats, le cortège était encore plus important que le 7 mars. Durant une bonne partie du parcours, la présence policière n’a pas été visible. À l’approche de l’UMP, la manif a trouvé un barrage de dissuasion très important (CRS, civils, camions avec barrages plexi, flashball). Il y a eu quelques arrestations lors des charges. Au fur et à mesure des charges, les manifestants récalcitrants ont été repoussés vers la rue de Béthune, axe central des grands magasins du samedi après-midi !! De nombreuses personnes se sont posé des questions sur le déroulement de cette fin de manif : pourquoi exposer la population du centre ville (familles, enfants...) au gazage et à la violence des affrontements (mouvement de foule, jet d’objets) ?? Était-ce une perte de contrôle de la part des force de l’ordre ou la volonté de discréditer le mouvements des « casseurs » en leur donnant les possibilités de faire dégénérer encore plus la situation ?? Les manifestants ont donc progresser dans la rue. Avec la rapidité des événements, ils se sont retrouvé coincés dans une galerie commerçante et ont forcé la sortie arrière. Certains sont retournés dans la même rue pour y installer des barrages avec le matériel disponible aux alentours. Une terrasse de Quick a été un peu mise à mal. Des passants se sont réfugiés dans des boutiques tandis que d’autres faisaient des photos !!! Les mouvements se calment, et vu le nombre important de passants, les flics attendent, cogitent, et laissent finalement les choses reprendre leur calme naturellement.

21 mars
Lors de la manif étudiante et lycéenne, trois ANPE sont bloquées en parallèle pendant quelques heures, avec distribution de tracts.

Sur la région Nord-Pas-de-Calais, de nombreuses facs ont été bloquées (Lille 1, Lille II, Lille III, IEP, Sciences Po, Arras, Béthune, Lens, Dunkerque, Tourcoing, etc.) avec en général de grosses mobilisations étudiantes sans forcement d’appui de la part de syndicat étudiant (autonome) et présence massive lors des manifs lilloises Ensuite, concernant les lycées, trois lycées sur quatre dans la région sont bloqués (le reste étant des lycées professionnels) : on note une bonne organisation des lycéens sans récupération politique, un « mouvement de la jeunesse » spontané. On n’a rencontré aucune opposition des pro-CPE, mis à part les facs de droit où l’UNI et le RED tractent et collent. De nombreux forums, discussions et prises de paroles sont organisés dans les facs et dans les villes ; la lutte va plus loin que le cpe , la rue rejette la précarité qui s’installe encore plus.

Scalp Nord-Pas-de-Calais


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