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Le mouvement anti-CPE ville par ville

Toulouse - La mobilisation ne faiblit pas

Les trois principales facs restent bloquées, malgré des tentatives avortées de la droite et de l’extrême droite de semer le trouble (attaque ratée des barrages de la fac de l’Arsenal notamment).
Les manifestations ramènent toujours autant de monde, et les dernières semaines ont été ponctuées d’actions sporadiques, dont les plus symboliques ont été l’occupation momentanée de la mairie par 300 personnes (suivie d’affrontement avec le CRS sur la place du Capitol) et l’occupation de la Chambre de Commerce et de l’Industrie.
Pourtant, il apparaît de plus en plus difficile de sortir des schémas de manifestations traditionnels avec sono et flon-flon. Les manifs sont encadrées d’une main de fer par des SO de syndicats de plus en plus visibles et répressifs.
Un front radical peine à s’organiser et à sortir des simples revendications contre la loi sur l’égalité des chances. Les syndicat ne veulent pas élargir la lutte, ne serait-ce que sur le thème de la précarité en général, ni même du CNE (pourtant cousin germain du CPE).
Si le mouvement est parti d’une lutte étudiante autonome, les syndicats et partis de gauche arrivent aujourd’hui à imposer leur rythme et leurs stratégies. L’échéance électorale de 2007 est sans aucun doute la raison pour laquelle ils se jettent dans la bataille, sinon comment expliquer cet intérêt soudain pour une mesure qui n’est qu’une étape supplémentaire vers plus de précarité. Qu’ont-ils fait contre le développement du travail intérimaire, contre le RMA, l’exploitation des stagiaires... ?
Alors que les jeunes les plus précaires s’étaient révoltés en novembre, il semble qu’ils aient été oubliés par le mouvement social actuel, pourtant constitué autour de la jeunesse sur la question de la précarité. À Toulouse comme ailleurs, ce lien reste à faire.