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AccueilJournalNuméros parus en 2005N°37 - Février 2005 > La Rochelle - 16 au 22 décembre 2004 - Initiatives autour de la décroissance

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La Rochelle - 16 au 22 décembre 2004 - Initiatives autour de la décroissance



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Jeudi 16 novembre : Rassemblement !
Projection du film « L’an 01, on arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste (Gébé, 1971) au café Le Populaire à La Pallice
Cette fiction met en scène la décision collective prise en dehors de toute institution de tout stopper. Critique des institutions, de la production, de l’hétéronomie, de la famille, de la propriété, le film, à l’image de l’époque, insiste (à outrance ?) sur les réponses collectives et la mise en autonomie à rechercher.
Une discussion s’ensuivit à partir des réactions susciter par le film et dela présentation du programme de la semaine.

Vendredi 17 décembre : Mal bouffe bonne bouffe : La petite marche vs Mcdo
Rendez-vous était donné au restaurant La petite marche à 11h00 pour une bonne petite soupe avant de rejoindre vers 12h30 le Mcdo des Minimes. Sur place, une trentaine de personnes investissaient le resto avec deux objectifs : interroger les client-e-s sur leur motivation à manger dans le lieu par le biais d’un questionnaire un peu subversif et tenter de congestionner le lieu en occupant petit à petit l’ensemble des tables, en retirant les plateaux de la circulation, bloquant les poubelles Globalement positive pour la mobilisation qu’elle entraîna et pour la qualité des contacts avec les clients, l’action se termina prématurément, dans la bonne humeur, par l’arrivée de la police nationale qui procéda à quelques prises d’identité. On s’en retournait alors chez Etienne pour une bonne petite bouffe goûteuse, locale et pas cher, en compagnie, si, si, d’un client ami renonçant à son big mac (toujours un de moins !).

Samedi 18 décembre : Décroissons tous azimuts. ANNULE.
Perché-e-s dans les arbres, cours des dames pour protester contre le commerce du bois tropical et rassemblement devant carrefour pour un happening « La grande distribution, ça pue  » avec diff’ de tracts
et jets de boules puantes étaient au programme.
Pluie et faible mobilisation ont conduit à l’annulation pure et simple de la journée, sans report.

Dimanche 19 décembre : Tambouille !
Rendez-vous au 20 de la rue Verdière (petit squat ouvert début novembre faisant office de Q.G. pour la préparation de la semaine et le suivi des actions) pour un repas participatif et la préparation d’une action pub en nocturne.
3 équipes de 4 sont formées, 2 à vélos et 1 à pied. Répartition géographique de la ville avec, en guise de matériel, de la peinture blanche pour les « Decaux » (principale cible), des autocollants A5 personnalisés et quelques pochoirs pour finir les aérosols (puisqu’on a décidé de ne plus en utiliser). 2 équipes revenaient vers 01h30 tandis que la troisième ne rentrait que vers 03h00, après s’être fait ramasser d’entrée par la police nationale qui procéda à un contrôle d’identité sans suite.
Au final, tous les « Decaux » furent nettoyer dès le lendemain matin et il ne restait que nos souvenirs pour témoigner de cette action.

Lundi 20 décembre : Halte à la pollution visuelle
Comme l’année passée, l’idée était de faire une action en plein jour en collant des dessins d’enfants et autres flys afin de faciliter l’échange avec les passant-e-s.
On se retrouvait square Valin en compagnie des renseignements généraux. La récupération des dessins ayant achoppé et un peu dubitatif sur l’engagement de l’action, nous décidons de rester groupés, sans la présence des « arrêtés » de la nuit et en prenant soin de rappeler les consignes d’usage dans le cas d’une nouvelle arrestation. Bien nous en a pris, puisqu’une fois de plus, le groupe (6 personnes au total) fut embarqué à la suite d’une dénonciation pour le collage d’une banderole « La démocratie, j’achète ! » à l’entrée de la zone commerciale de Beaulieu. Sans flagrant délit, la police procéda au contrôle des identités tout en tentant de nous faire avouer le collage. Sans suite encore, nous en fumes quittes pour une bonne rigolade et un total échec dans les échanges espérés (c’est clair que ce n’est pas avec la police que nous pouvions sauver cette perspective).

Mardi 21 décembre : Notre impact sur l’environnement
Mise en place d’un petit stand, place de l’Hôtel de ville, pour proposer aux passant-e-s de tester leur empreinte écologique. Si globalement l’action se déroula sans problèmes avec de bons échanges, les cyclo-touristes de la police municipale voulurent nous dégager, faute d’une autorisation légale. On parvint à trouver un arrangement mais la motivation déclinait : devoir avoir une autorisation pour débattre sur l’espace public d’une question d’intérêt général ?!

Mercredi 22 décembre : Fabriquer, c’est jouer.
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Il est temps que la semaine se termine ; on se retrouve à 4 pour installer notre atelier poterie peinture. Il pleut, il fait froid mais le stand est à peine installé que 4 gamin-e-s sont déjà à enfiler les blouses et à se retrousser leurs manches. 5 minutes après, nos amis cyclotouristes sont également de la partie et vu le nombre que l’on est et le peu de joie que leur visite nous procure, on ne cherche pas à discuter et on se replit au 20 de la rue Verdière en proposant l’atelier au voisinage. Au final, seul-e-s 4 visiteur-euse-s passeront au squat, ce qui donnera néanmoins l’occasion de présenter le lieu et d’inviter tout ce beau monde à notre soirée de clôture.

Au final, le sentiment est mitigé avec d’un côté les difficultés rencontrées pour mettre en place les actions (diffusion de l’information quasi-inexistante en amont on est vraiment nul en communication, rencontres trop régulières avec qui vous savez alors que ça avait plutôt était tranquille l’an passé, nécessité systématique de demander une autorisation pour être présent sur la place publique - et ça, ça fout vraiment les boules). D’un autre côté, la possibilité de mobiliser un peu de monde avec des actions marrantes et conviviales, la rencontre de nouvelles personnes qui se sont greffées à l’organisation de la semaine et l’occupation du 20 de la rue Verdière marquent une certaine réussite de cette semaine.
Y aura-t-il une autre semaine de la décroissance en 2005 ? Rien n’est moins sûr, mais l’envie d’exprimer et de mettre en scène et en pratique nos idées, notamment en tendant vers une certaine permanence, fait son chemin. Affaire à suivre...

NB : Le film de la semaine de la décroissance 2003 « Le cri de la décroi...koi ? » est disponible en cd et vidéo (durée 30’) auprès de latambouille@no-log.org
Nancy : Du 6 au 8 mai auront lieu les Rencontres Libertaires sur la Décroissance à la MJC Bazin. Ces rencontres sont organisés par Alternative Libertaire, La Casbah, la CNT, le Groupe Marée Noire (Fédération Anarchiste) et le réseau No Pasaran.
Au programme :
Vendredi 6 mai (de 18h30 à ...) : Battacuda/Fanfare et, sous réserve, théâtre de rue. Puis manifestation festive à pieds, en vélo et en roller suivi d’un apéro.
Samedi 7 mai (10h à ...) :
- 2 ateliers/débats :informatique et consommation
- conférence : la décroissance
- pratique de jeux coopératifs
- soirée cabaret (21h) : repas et animations (contes, jonglages, magie, musique...)
Dimanche 8 mai (11h à ...) :
- 4 ateliers/débats :sciences et techniques, énergies, transport et éducation.
- concert à 21h.
Les ateliers/débats seront principalement un lieu d’échange ayant pour but de proposer des alternatives et des expérimentations et de les mettre en pratique ici et maintenant.


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