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racisme en corse - ava basta
En 2003, La Corse avait le triste records des
actes racistes et xénophobes violents en France, sur 92 actes
racistes violents, 56 avaient eu lieu en Corse (39 attentats à
l’explosif, 9 incendies, 6 dégradations, 2 agressions
physiques). Cette violence fait suite à une prolifération
sur l’île d’autres actes racistes plus banals, les
tags Arabi Fora ( Arabes Dehors ) recouvrent
l’île et ne sont que rarement recouverts, les insultes et
les menaces en direction de la communauté
étrangère se multiplient (drapeaux du consulat du Maroc
brûlés , stèle d’un résistant
recouvert de sigles fascistes). Ces dernières semaines
des membres du groupe Clandestini Corsi ont
été arrêtés.
Au mois de
Septembre 2004, les services de police avaient
déjà comptabilisés plus de 30
actes racistes violents. Ces actes seraient à
mettre au compte d’une mouvance clandestine et de
deux groupes en particulier Resistenza Corsa
et Clandestini Corsi qui sous le
prétexte fallacieux d’une lutte contre le
trafic de drogue et pour la préservation de
l’identité Corse n’hésitent
pas à employer la violence armée.
Clandestini Corsi expriment grâce à
des communiqués dans la presse locale ses
idées sur la population maghrébine
Nous sommes en droit de ne pas accepter ce type de
population * ; soutiennent les attentats
racistes ils félicitent le mouvement
clandestin anonyme pour l’opération
menée contre le domicile d’un
maghrébin sur la commune de Biguglia *
(cette personne a vu sa maison plastiquée a deux
reprise cet été (18/07 et 02/09) lors du
premier attentat on avait retrouvé des tags
racistes aux alentours) ; ou menacent presque
ouvertement les personnes ou associations qui tentent
de s’élever contre cette situation
Nous mettons en garde l’association contre le
racisme Ava Basta et la ligue des droits de
l’homme pour leurs propos *.
Clandestini Corsi a également
revendiqué de nombreux attentats (7 en tout) (le
08/07 ils revendiquaient trois attentats un contre une
banque privée et deux contre des commerces
appartenant à des personnes maghrébines).
J’ai eu l’occasion de
rencontrer la présidente du collectif Ava Basta
dans leur local situé dans le centre
d’Ajaccio. Cette femme, ancienne
résistante et ancienne déporté
dont le nom est fréquemment cité dans la
presse, lutte depuis maintenant plus de 18 ans au sein
d’Ava Basta fondé en 1985. Le collectif
Ava Basta axe principalement sa lutte sur la
sensibilisation face au racis
me en Corse (anti-français,
anti-corse, anti-arabe) et apporte une aide
à l’accueil social des étrangers
(lutte pour les sans-papiers, lutte actuelle sur la
reconnaissance des droits à la retraite des
travailleurs immigrés ). Le collectif est
subventionné principalement par le FASILD (Fond
d’action social pour les travailleurs
immigrés et leur familles), ils
perçoivent également une aide du conseil
général de Haute Corse.
Pour sa présidente, la
situation actuelle est préoccupante mais
à la création du collectif une
étude avait recensée une vingtaine de
meurtres racistes et de nombreuses agressions
physiques, ce ne sont pas non plus les premiers groupes
d’extrême droite qui naviguent
autour de la mouvance autonomiste.
Les actes de ces dernières années
profiteraient surtout d’une forte
médiatisation de la part de la presse locale (
une croix gammée tagguée a Bastia fait
l’objet d’un article ) et d’un
certain laxisme de la part des autorités
(arrestation de treize personnes dernièrement
à Bastia). Les différents groupuscules
actifs d’extrême droite toujours proches de
la mouvance nationaliste traditionnelle Corse (lutte
sur les prisonniers politiques) profiteraient
d’un changement au sein de celle-ci, la lutte
spécifique sur la création d’un
état Corse est en train de passer a
une lutte pour la préservation de
l’identité Corse (langue,
culture) par ra pport à la mondialisation (trop
souvent l’ Etranger ). Même si les groupes
d’extrême droite ne font que des faibles scores au
différentes élections, il existe un
phénomène de clanisme propre
à la Corse (on vote pour une personne et non pour des
idées, le clan se connaît depuis
longtemps et change très peu) ce qui pourrait dissimuler
une autre réalité. Selon la présidente d
Ava basta, les groupuscules d’extrême droite
recruteraient principalement chez les jeunes faiblement
politisés (des affrontements violents ont eu lieu cet
hiver à Bastia entre les jeunes des deux
communauté suite à un refus d’accepter une
minute de silence pour les attentats à Madrid), il
existe en Corse également un certain respect
pour la lutte armée, il faut éviter ainsi
de trop vite catalogué un acte de raciste, ce que la
presse fait trop souvent (cas de l’assassinat de Mohammed
El Gouy la veille de l’organisation par Ava Basta et la
ligue des d roits de l’Homme à Corte d’un
rassemblement contre le racisme (17/09 18/09) il semblerait
maintenant qu’il s’agisse d’un meurtre de
droit commun). De plus, la Corse est le théâtre de
nombreux actes violents, de droits communs, nationalistes, ou
racistes.
Même si parfois les
différents partis nationalistes ont un discours
tendancieux comme lors des Journées Internationales du
Nationalisme à Corte courant Juillet (présence
des Sardes, des Bretons, des Basques) où un
représentant d’un parti Corse interpella les
personnes présentes sur la nécessaire lutte
contre l’immigration, l’ensemble des partis
nationalistes Corses rejettent en bloc les attentats à
caractère racistes et participent aux différentes
manifestations qui ont pu avoir lieu (rassemblement
débat à Corte le18/09 et manifestations courant
octobre à Ajaccio co-organisé par la ligue des
droits de l’Homme et le collectif Ava Basta)
La Corse possède une double
histoire ; avec la lutte armée qui est un des moyens de
s’exprimer en Corse, mais elle est également une
terre de maquis qui a appris la résistance depuis bien
longtemps.
Dam
(* : communiqués paru dans Corse
matin)
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