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rapport thélot : Lire, écrire, compter, connaître - ses devoirs envers les patrons
Suite aux débats bidons qui ont eu lieu
l’année scolaire passée, la commission Thélot
chargée de synthétiser les réponses aux questions
imposées sur le sujet de l’éducation et de l’enseignement
à l’école et chargée d’émettre des
propositions en vue de la nouvelle loi d’orientation sur
l’éducation, a rendu son rapport. Rapport qui ne nous apprend
rien de nouveau : les questions soumises aux débat
sous-tendaient la prédominance de l’idéologie
ultra-libérale.
Ce qui interpelle, notamment, c’est une
conception de l’éducation restrictive. L’enseignement
prévaut : lire, écrire, compter (on parle de calcul, et
non pas de mathématiques). On ne parle pas de l’individu dans sa
globalité (élève remplace
enfant). L’important est que l’enseignement
dispensé corresponde à un minimum
exigé (le socle commun), le reste étant dispensé
dans des écoles payantes, ou en partie financées par les
entreprises.
Autant dire que l’école de manière
générale se privatise et est un marché
(concurrence entre établissements, entre écoles, entre
universités). Il est clairement dit que les projets
d’écoles doivent coller au bassin de population et au bassin
industriel. A chaque établissement son projet et ses formations
selon les besoins économiques locaux. L’école est
clairement capitaliste. Thélot et consorts proposent de
s’attaquer aux statuts des personnels : flexibilité,
polyvalence, le tout étant de réduire au maximum la
charge financière pour l’Etat.
L’idée d’éducation disparaît.
Il s’agit de former des individus prêts, disponibles pour
l’entreprise, qu’elles-mêmes formeront par le biais de
financement d’écoles et donc en intervenant sur la mise en place
des programmes (le lycée des métiers). Former des
individus prêts à se former tout au long de la vie au
gré de l’évolution des besoins économiques, tel
est l’objectif de l’Etat et des entreprises. Parallèlement, cela
permet à l’Etat de se désengager de cette mission
d’éducation tout en déplaçant le coût vers
le privé. Il s’agit d’un même mouvement d’économies
budgétaires que l’on retrouve dans les secteurs de la
santé et du social.
L’école est un enjeu économique
important, le désengagement de l’Etat va permettre aux
entreprises de vente d’enseignements, de logiciels scolaires de
faire beaucoup de profit. Les envies, les besoins des enfants, des
ados, des individu-es n’y ont pas leur place.
Kathia
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