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AccueilJournalNuméros parus en 2004N°35 - Décembre 2004 > rapport thélot : Lire, écrire, compter, connaître - ses devoirs envers les patrons

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rapport thélot : Lire, écrire, compter, connaître - ses devoirs envers les patrons





Suite aux débats bidons qui ont eu lieu l’année scolaire passée, la commission Thélot chargée de synthétiser les réponses aux questions imposées sur le sujet de l’éducation et de l’enseignement à l’école et chargée d’émettre des propositions en vue de la nouvelle loi d’orientation sur l’éducation, a rendu son rapport. Rapport qui ne nous apprend rien de nouveau : les questions soumises aux débat sous-tendaient la prédominance de l’idéologie ultra-libérale.
Ce qui interpelle, notamment, c’est une conception de l’éducation restrictive. L’enseignement prévaut : lire, écrire, compter (on parle de calcul, et non pas de mathématiques). On ne parle pas de l’individu dans sa globalité (élève remplace enfant). L’important est que l’enseignement
dispensé corresponde à un minimum exigé (le socle commun), le reste étant dispensé dans des écoles payantes, ou en partie financées par les entreprises.
Autant dire que l’école de manière générale se privatise et est un marché (concurrence entre établissements, entre écoles, entre universités). Il est clairement dit que les projets d’écoles doivent coller au bassin de population et au bassin industriel. A chaque établissement son projet et ses formations selon les besoins économiques locaux. L’école est clairement capitaliste. Thélot et consorts proposent de s’attaquer aux statuts des personnels : flexibilité, polyvalence, le tout étant de réduire au maximum la charge financière pour l’Etat.
L’idée d’éducation disparaît. Il s’agit de former des individus prêts, disponibles pour l’entreprise, qu’elles-mêmes formeront par le biais de financement d’écoles et donc en intervenant sur la mise en place des programmes (le lycée des métiers). Former des individus prêts à se former tout au long de la vie au gré de l’évolution des besoins économiques, tel est l’objectif de l’Etat et des entreprises. Parallèlement, cela permet à l’Etat de se désengager de cette mission d’éducation tout en déplaçant le coût vers le privé. Il s’agit d’un même mouvement d’économies budgétaires que l’on retrouve dans les secteurs de la santé et du social.
L’école est un enjeu économique important, le désengagement de l’Etat va permettre aux entreprises de vente d’enseignements, de logiciels scolaires de faire beaucoup de profit. Les envies, les besoins des enfants, des ados, des individu-es n’y ont pas leur place.
Kathia


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